Elle s’amuse avec la gravité, Kata Kili est une passionnée du tissu aérien ! Que ce soit par hobby ou pour sa profession, l’artiste a la tête dans les nuages.
Si vous voyez une personne perchée dans les arbres et exécuter des mouvements fluides qui fendent le vent, c’est sûrement Kata Kili, de son vrai nom Léa Furst, 28 ans. Animée par le milieu circassien, elle essaye le hula hoop, la jongle et le diabolo ponctuellement.
Mais c’est en 2018 que tout bascule. Elle découvre sa passion pour le tissu aérien lors de son voyage au Costa Rica. Un amour qui ne faiblit pas avec le temps, au contraire, il se renforce : “Je suis tombée dans un parc où trois personnes pratiquaient. J’ai été subjuguée. J’ai donc voulu essayer. Je devais rester seulement deux jours dans la capitale, et au final, je suis restée trois mois avec cette troupe. Ça a changé ma vie !”, témoigne-t-elle.
Je suis tombée dans un parc où trois personnes pratiquaient. J’ai été subjuguée !
De profession cordiste dans le bâtiment, le tissu est une suite logique pour l’acrobate : “J’ai le côté artistique de l’aérien maintenant”, dit-elle en plaisantant. Mais ça n’a pas été facile lorsqu’elle est rentrée en France : “J’ai eu beaucoup de mal à reprendre. J’ai vraiment retenté l’expérience pendant le confinement de manière autodidacte”. Léa avait trouvé sa voie.
L’histoire entre Léa et le tissu aérien est une grande histoire d’amour, une vocation : “Ça m’anime, ça me donne de la force et de la puissance, ça me pousse à m’améliorer constamment, ça demande de la souplesse, du gainage, du bon cardio et j’arrive à me maintenir en forme ! C’est créatif harmonieux et gracieux. Il y a cet émerveillement entre l’intérieur et l’extérieur pour le public qui m’enchante complètement”, dit-elle les yeux qui brillent.
L’artiste fait son premier spectacle au mariage de sa soeur, où elle rencontre d’autres circassiens. De là, elle rencontre Mystik Element, une compagnie de performeur.ses, jongleur.euse de feu, led et aérien et élargit son cercle : “Ils m’ont sollicité pour le festival Son libre en 2022. J’ai rencontré une vingtaine d’artistes, surtout des jongleurs de feu”, explique Léa.
Aujourd’hui, Kata Kili performe quatre à cinq fois par an pour son propre plaisir et celui du public. Mais pour elle, le tissu aérien reste une passion, ni plus, ni moins : “Je ne voulais pas me professionnaliser et j’ai déjà un métier qui me passionne. J’essaye de trouver un équilibre entre les deux. Toutefois, enseigner me plairait beaucoup ! Je fais d’ailleurs des initiations, j’aime cette idée de transmission”.
FUN FACT
Elle tire son alias "Kata Kili" de la naissance d'un nom de clown ; "Kata" pour catastrophe et "Kili" est une contraction du mot équilibre !
Photos : Llivia Schmitt / @lliviaschmitt
Lieu : Le Circographe / @lecircographe