C’est un artiste aux multiples talents, accro à la musique dès son plus jeune âge. Aujourd’hui, Cantal Goyave nous présente son premier EP.
Il se surnomme Cantal Goyave, de son vrai nom Thibaut Rebuffé-Mareau et sort pour la première fois son EP XXL. Un mélange entre Gabber, Jumpstyle et Hardstyle, plutôt lent (150 BPM), à tendance mélodique, du “Soft-Gabber" comme il aime l’appeler : “Avec ce projet, je voulais quelque chose de plus concret. J’ai tout réalisé, de la composition au mixage et mastering. Depuis 2016, je fais des sons en boucle, sans réelle direction artistique. Ici il y a un thème, une intro avec un ton plus court et lent dans l’intro. Je me cherchais beaucoup, je n’arrivais pas à m’ancrer dans un truc précis, puis j’ai créé un pavé de cinq sons, plus gras, plus lent”, avoue Thibaut.
Ce que j’aime, c’est qu’on découvre les sons que je passe en soirée
Dénicheur de pépites musicales, Cantal Goyave préfère se concentrer sur des sons de niches, des styles plus anciens : “J’adore Jimmy The Sound ! Il a commencé il y a 25 ans et il était trop productif sauf qu’on ne peut pas avoir le monopole dans le vinyle, donc il a changé de nom vingt fois. Ce qui fait qu’il y a des sons de cet artiste connu sous différents noms. Ce que j’aime c’est qu’on découvre les sons que je passe en soirée et qu’on ne puisse pas les Shazam, qu’on me demande quel est l’artiste”, explique-t'il.
Rien n’arrête Cantal Goyave ! Des projets il en a à la toque : “Mon objectif c’est de garder la musique par passion, mais pour être connu dans ma niche, c’est pas mal de se tourner vers un label. Ensuite, j’ai une quinzaine de sons dont les cinq de l’EP qui vont sortir. Je veux poursuivre des projets d’EP avec une ligne directrice et arrêter de faire des sons au hasard”.
L’artiste est également très calé en mastering ! Appris en autodidacte, il a remasterisé des sons de Snail, et espère en faire sa profession : “Je me suis concentré sur le mastering parce que la qualité de mes sons était très moyenne, j’ai comparé avec de gros labels et j’aimerai bien lancer mon activité de mastering ! On ne s'en rend pas forcément compte mais c’est hyper technique !”, assure-t-il.
Si son cœur commence à vibrer pour la musique électro en 2015 en produisant des sons de teuf, c’est loin d’être son seul talent ! En effet, Thibaut manie la guitare, le violon, le piano, la basse et la batterie : “J’ai pris quelques cours de guitare mais j’avais un mauvais prof qui me faisait nettoyer et changer les cordes, alors j’ai décidé d’apprendre en autodidacte !”, dit-il simplement.
Quand j’ai découvert la Techno [...] ça m’a complètement comblé
Cependant Thibaut veut repousser les limites de la musique. Il découvre le métal, mais il en veut plus ! “J’ai toujours écouté de la Hard et quand j’ai découvert la Techno avec des grosses basses, ça m’a complètement comblé. C’est à ce moment-là que je me suis dit, “ouais là, j’ai atteint l’objectif !”, s’enthousiasme-t-il.
Ce sont les ami.es de son lycée autogéré qu’il.elles lui font découvrir le monde underground. Retiré de l’école à l’âge de 6 ans à cause de la violence du système et du harcèlement, Thibaut intègre à nouveau un cursus scolaire dans un lycée un peu particulier : “Ce qui est obligatoire est l’instruction, mais pas la présence à l’école. A la maison, j’ai été instruit toute ma vie. J’ai tout de même traîner dans des cercles d’enfants pour socialiser, et à la suite de ça je suis rentré dans un lycée autogéré dans le Loire Atlantique, car j’avais ‘besoin’ d’un diplôme”.
Le jeune homme obtient son diplôme et part pour un Master en Sociologie, puis déménage à Toulouse et reconnecte avec des ami.es d’enfance. Thibaut monte à la suite le collectif Entropie, où de nombreux événements sont prévus pour cette année… Mais, surprise !
Crédit visuels : Myrtille (@beberryblue)