Les prochaines lignes de ce papier arrivent tout droit du coeur de l’édition 2023 de l’ATOM festival qui eu lieu en août dernier. Elles nous ouvrent les portes de ces 3 jours de fête à travers les souvenirs d’une festivalière en immersion, sous la forme de tableaux subjectifs et sensibles.
Les lumières des projecteurs caressent les arbres, les lasers dévoilent la fumée qui émane de la scène et les corps qui s’échauffent au rythme du n’Goni, du didjeridoo, de la guitare et de la basse. Accueillie par ce concert aux airs de rite initiatique, je rejoins la foule dans ce premier plongeon collectif qui nous immerge dans les eaux joyeuses et attirantes de l’ATOM. La voix de Losso Keïtaré sonne dans la vallée, rejoint par celle du public essoufflé d’euphorie. En sublimant la richesse des musiques du monde, cette performance au groove solaire a ouvert le bal comme un grand feu de joie.
Une énergie ensorcelante inonde le chapiteau. Je me faufile dans le public pendant qu’un beat sombre s’empare irrésistiblement des corps qui se joignent à la danse. Seule sur scène, avec l’énergie de toute une armée de sorcières guerrières, LW2 déclame des chants incantatoires en lingala, électrisant l’assemblée qui entre dans une réelle transe rythmique. Une énorme claque d’énergie ATOMiquement féminine, puissante et libre au milieu de mes soeurs.
Réveil en douceur sous la tente radio Ondorphine. Espace de détente et d’écoute où les premiers regards du jours se retrouvent et se rencontrent. Les ondes de cette radio pirate et rêveuse bercent aussi celles.eux qui n’ont pas encore trouvé le sommeil.
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À travers sa maîtrise du souffle continu, Amelia Tabeï crée ce qu'il appelle lui-même le saxophone polyphonique et explore autant l'avant-garde, l'ambiant que la world. Un son planant, psychédélique rassemble les festivalier.e.s dans la dense végétation de la Lisière. Le cuivre nous emmène en balade collective et individuelle: nombreux.ses sont celles et ceux qui ferment les yeux, d’autres lisent, admirent les arbres danser timidement au rythme du souffle d’Amelia... ses mélodies sauvages et oniriques vibrent en chacun.e avec beaucoup de douceur.
Alors que les DJ s’enchaînent et enflamment la Chevelure de Bérénice, la pluie vient croiser les lasers et nous couvre d’un ciel de paillettes. Tandis que les têtes se coiffent de capuches et de parapluies à fleurs, c’est une éclosion de sourires candides sur tous nos visages qui marque ce pur moment de fête. La nuit fait se rencontrer tous les éléments, une immense joie parcours l’épiderme de la foule et le poireau accroché à la taille de ma voisine (photo à l’appui).
On se revoit dans 2 ans pour une nouvelle édition qui mettra encore vos sens en éveil.
Photo à l'argentique et article de Mia. (@mia.thlt)