Osmode : les coulisses déjantés du clip de “Somewhere Unchained”

C’est une belle brochette de passionné.es réunie autour d’un seul grand projet, l’équipe de Komet production a participé à la réalisation du clip “Somewhere, Unchained”. Un moyen de promouvoir et soutenir le duo Osmode, membre du collectif : “On n’a jamais eu l’intention de rentabiliser le clip. On a vécu un super moment, c’était gratifiant pour l’équipe Komet et on avait surtout envie de les mettre en avant”, explique Simon Bernard, qui a assuré la partie logistique du clip.

Après la sortie de la track il y a un an (et qui fait partie de l’EP “Songe Ensemble” NDLR), le collectif a enchaîné avec la production de la vidéo dans la salle de danse ICPP à Tournefeuille. Un aboutissement de cinq jours de tournage intensifs, peu de sommeil et des mois de montage et de préparation. L’attente était immense : “On s’est retrouvés tous autour de la télé pour voir le résultat final. On l’a même regardé deux fois !”, plaisante Simon Labroue, membre de Komet.

Un clip onirique

Une dizaine de personnes sur scène et dans l’ombre ont permis la création de ce clip d’une beauté visuelle à couper le souffle et dont la mélodie planante vous transporte au coeur d’une réflexion philosophique profonde sur le consumérisme : “C’est une métaphore sur l’utilisation des artistes seulement au travers de certains biais, notamment financiers, de leur déshumanisation et leur exploitation jusqu’à ce qu’ils aient envie de se libérer, et c’est à ce moment-là que “l’expérience scientifique” s’arrête et que les chercheurs, les artistes ici, vont passer à la suivante”, développe Eloïse, membre de Komet et Yoan, membre d’Osmode.

“Plus largement, ça s’intéresse au consumérisme de notre société où nous sommes tous des pions et dans la quasi-totalité des cas remplaçables avec un côté cyclique. Mais il y a une volonté de laisser libre à l’interprétation”, précise Bastien, réalisateur, monteur, cadreur et directeur artistique du clip.

Un décor sur mesure

Pour réaliser un clip de cette envergure, l’équipe de Komet s’est heurtée à plusieurs obstacles : “C’était un projet vraiment ambitieux, on a d’ailleurs dû réécrire certains passages au cours de la production parce qu’on a eu pas mal de décalage avec des plans qui ne fonctionnaient pas. On commençait à 9h30 pour finir à 3h du matin, c’était très intense ! Heureusement, on avait une bonne organisation.” Simon L. nous cuisinait le repas, ce qui nous a aidé à tenir, Ophélie s’est occupée des cordages, Elsa, chanteuse et Nicolas, danseur, ont eu une patience folle pour tenir des heures bloqués dans la table ou dans les cordes”, témoigne Théo, membre d’Osmode et Bastien.

Grâce à leurs contacts, le collectif a pu demander du matériel chez quelques confrères, mais c’est surtout la débrouille qui a payé : “On a eu une véritable capacité d’adaptabilité. Chacun avait sa mission. Tout le décor a été fait sur mesure. On a troué la table pour qu’Elsa puisse mettre sa tête et on a fait un montage mécanique avec un collier pour cacher le cou. Ensuite, Nicolas était ligoté dans les airs et on était obligé de le maintenir dans l’ombre avec un baudrier, pareil au moment de l’aspiration, vers la fin du clip”, détaille Théo et Yoan.

Lorsque le clap de fin est arrivé, l’équipe Komet épuisée a tout de même eu un pincement au cœur quand le tournage s’est terminé : “C’était fou ! Rester ensemble enfermé une semaine avec la même musique en boucle, c’était une grosse expérience. Je kiffe “Somewhere Unchained” encore plus qu’avant ! Il y avait de la magie. On aurait dit un départ de colonie de vacances”, dit Eloïse émue.